La nuit se déboutonne Sort un sein Et allaite l’orage. L’orage repu Crie sa fougue
De sa grâce redoutable Voilant à peine l’éclat, Un ange met sur ma table Le pain tendre, le lait plat ; Il me fait de la paupière
Dans les caveaux d’insondable tris… Où le Destin m’a déjà relégué ; Où jamais n’entre un rayon rose et… Où, seul avec la Nuit, maussade h… Je suis comme un peintre qu’un Di…
Debout devant le zinc Sur le coup de DIX heures Un grand plombier zingueur Habillé en dimanche et pourtant c’… Chante pour lui tout seul
Rodin était un homme de quarante ans, brun, le sourcil épais, l’œil vif, l’air de la force et de la santé, mais en même temps du libertinage. Quoique le vrai temple de l’Amour soit à sa...
Un homme sort de chez lui C’est très tôt le matin Cest un homme qui est triste Cela se voit à sa figure Soudain dans une boîte à ordures
—Qu’a donc l’ombre d’Allah ? disa… Son aumône est bien pauvre et son… Sombre, immobile, avare, il rit d’… A-t-il donc ébréché le sabre de so… Ou bien de ses soldats autour de s…
Dans un square sur un banc Il y a un homme qui vous appelle q… Il a des binocles un vieux costume… Il fume un petit ninas il eet assi… Et il vous appelle quand on passe
II est de forts parfums pour qui… Est poreuse. On dirait qu’ils pén… En ouvrant un coffret venu de l’O… Dont la serrure grince et rechigne… Ou dans une maison déserte quelque…
J’implore ta pitié, Toi, l’unique… Du fond du gouffre obscur où mon c… C’est un univers morne à l’horizon… Où nagent dans la nuit l’horreur e… Un soleil sans chaleur plane au-de…
Enfant j’ai vécu drôlement le fou rire tous les jours le fou rire vraiment et puis une tristesse tellement tr…
Comme par miracle Des oranges aux branches d’un oran… Comme par miracle Un homme s’avance Mettant comme par miracle
Toutes mes petites amies sont boss… Elles aiment leur mère. Tous mes animaux sont obligatoires… Ils ont des pieds de meuble Et des mains de fenêtre.
Ensemencée d’étoiles Elle répand sur le sable Des paroles Des fragments Des sourires lointains.
A l’enterrement d’une feuille mort… Deux escargots s’en vont Ils ont la coquille noire Du crêpe autour des cornes Ils s’en vont dans le soir
Une femme se jette dans une rivièr… Cette rivière se jette dans un fle… Un homme se jette dans ce fleuve Et ce fleuve se jette dans la mer Et la mer rejette sur la terre
Tu n’es pas un toit. Tu ne supportes pas de couvreurs. Tu n’es pas une tombe. Tu ignores tout silo dont tu n’écl… Tu n’es pas une paix.
Le porte-monnaie : Je suis d’une incontestable utilit… D’accord mais tout de même il faut… Que si je n’existais pas il faudra… Moi je me passe de commentaires
Quand vous serez bien vieille, au… Assise auprès du feu, devisant et… Direz chantant mes vers, en vous é… Ronsard me célébrait du temps que… Lors vous n’aurez servante oyant t…
Tes pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés. Personne pure, ombre divine,
Quand le ciel couleur d’une joue Laisse enfin les yeux le chérir Et qu’au point doré de périr Dans les roses le temps se joue, Devant le muet de plaisir
Le toi… ANDRÉ CHÉNIER. Lorsque l’enfant paraît, le cercle… Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille
Le soleil gît sur le sol Litre de vin rouge brisé Une maison comme un ivrogne Sur le pavé s’est écroulée Et sous son porche encore debout
Heureux comme la truite remontant… Heureux le cœur du monde Sur son jet d’eau de sang Heureux le limonaire Hurlant dans la poussière
Isur le perron de la mairie de la place Saint-Sulpice à Paris où tu passais très vite lorsque j’étais enfant riant dans les feuilles du vent Je te salue oiseau marrant oiseau si heureux...
Ô courbes, méandre, Secrets du menteur, Est-il art plus tendre Que cette lenteur ? Je sais où je vais,
Bizarre déité, brune comme les nui… Au parfum mélangé de musc et de ha… Oeuvre de quelque obi, le Faust d… Sorcière au flanc d’ébène, enfant… Je préfère au constance, à l’opium…
Perrette sur sa tête ayant un Pot… Bien posé sur un coussinet, Prétendait arriver sans encombre à… Légère et court vêtue elle allait… Ayant mis ce jour-là, pour être pl…
Il se faut entraider, c’est la loi… L’Âne un jour pourtant s’en moqua… Et ne sais comme il y manqua ; Car il est bonne créature. Il allait par pays, accompagné du…
Les ailes de la bruine virevoltent… Bec salé de poissons lumineux L’oiseau de pluie crie sa fougue a… Et apaise la faim de ses petits da… Les mains impénitentes de l’océan
Fourmillante cité, cité pleine de… Où le spectre en plein jour raccro… Les mystères partout coulent comme… Dans les canaux étroits du colosse… Un matin, cependant que dans la tr…
Sonnet. Sous ces arbres chéris, où j’allai… Pour cueillir, en passant, seul, u… Sous ces arbres charmants où votre… Disputait au printemps tous les pa…
Chute superbe, fin si douce, Oubli des luttes, quel délice Que d’étendre à même la mousse Après la danse, le corps lisse ! Jamais une telle lueur
Un matin dans une cour de la rue de la Colombe ou de la rue des Ursins
Le voici l’agneau si doux Le vrai pain des anges Ou ciel il descend sur nous Dévorons-le tous ! Dieu de clémence odieux vainqueur…
Le long du vieux faubourg, où pend… Les persiennes, abri des secrètes… Quand le soleil cruel frappe à tra… Sur la ville et les champs, sur le… Je vais m’exercer seul à ma fantas…
Parmi l’arbre, la brise berce La vipère que je vêtis ; Un sourire, que la dent perce Et qu’elle éclaire d’appétits, Sur le Jardin se risque et rôde,
La Pythie, exhalant la flamme De naseaux durcis par l’encens, Haletante, ivre, hurle !... l’âme Affreuse, et les flancs mugissants… Pâle, profondément mordue,
Elle fait au milieu du jour son pe… Car l’enfant a besoin du rêve plus… Cette terre est si laide alors qu’… L’enfant cherche à revoir Chérubi… Ses camarades, Puck, Titania, les…
Oh ! Je voudrais tant que tu te souvien… des jours heureux où nous étions a… En ce temps-là la vie était plus b… et le soleil plus brûlant qu’aujou…
Ferme les yeux visage noir Ferme les jardins de la rue L’intelligence et la hardiesse L’ennui et la tranquillité Ces tristes soirs à tout moment
Qui donc a baissé cet épouvantable rideau de poussière et de fer sur cette rue cette rue autrefois si heureuse et si fière d’être rue comme une fille heureuse et fière d’être nue. Pauvr...
Des draps blancs dans une armoire Des draps rouges dans un lit Un enfant dans sa mère Sa mère dans les douleurs Le père dans le couloir
« les trois chiens de la Maison Blanche habillés de rubans multicolores en l’honneur de Noël, chargés habituellement de délasser le Président Nixon des soucis de la politique ». mais di...
La pendule, sonnant minuit, Ironiquement nous engage À nous rappeler quel usage Nous fîmes du jour qui s’enfuit : —Aujourd’hui, date fatidique,
Pouvons-nous étouffer le vieux, le… Qui vit, s’agite et se tortille Et se nourrit de nous comme le ver… Comme du chêne la chenille ? Pouvons-nous étouffer l’implacable…
Je n’aime plus la rue Saint-Martin Depuis qu’André Platard l’a quittée. Je n’aime plus la rue
- Je suis heureux ! - De quel droit ? Et on le fusille du regard en atte…
Depuis qu’Amour cruel empoisonna Premièrement de son feu ma poitrin… Toujours brûlai de sa fureur divin… Qui un seul jour mon coeur n’aband… Quelque travail, dont assez me don…
Sur un trône de paille un cheval couronné un âne le fait rire vêtu comme un jockey Devinettes aimables
Les yeux comme des trous Et les mamelons hérissés Par les mains du vent La mer salive Et abandonne ses cimetières
La Débauche et la Mort sont deux… Prodigues de baisers et riches de… Dont le flanc toujours vierge et d… Sous l’éternel labeur n’a jamais e… Au poète sinistre, ennemi des fami…
Où vas-tu beau geôlier Avec cette clé tachée de sang Je vais délivrer celle que j’aime S’il en est encore temps Et que j’ai enfermée
Mon coeur, comme un oiseau, voltig… Et planait librement à l’entour de… Le navire roulait sous un ciel san… Comme un ange enivré d’un soleil r… Quelle est cette île triste et noi…
Azur ! c’est moi... Je viens des… Entendre l’onde se rompre aux degr… Et je revois les galères dans les… Ressuciter de l’ombre au fil des r… Mes solitaires mains appellent les…
A tes vingt ans Pablo à tes vingt ans d’hier et à… Tu tiens le bon bout de la corde d… Temps chaque jour c’est l’anniversaire d…
Que j’aime voir, chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau ! Sur ta chevelure profonde
Le tour du monde était un bien pau… À côté du voyage où je pars avec t… Chaque jour je t’adore et mieux et… Où tu vis c’est mon toit.
Ange plein de gaieté, connaissez-v… La honte, les remords, les sanglot… Et les vagues terreurs de ces affr… Qui compriment le coeur comme un p… Ange plein de gaieté, connaissez-v…
Rousse rousse petite lune un vieux nuage gris te poursuit mais un bon crayon jaune écrit son nom soleil sur la porte… et le nuage crève et tu t’enfuis