Les ailes de la bruine virevoltent et se gorgent de vent
Bec salé de poissons lumineux
L’oiseau de pluie crie sa fougue aux nuages
Et apaise la faim de ses petits dans les failles.
Les mains impénitentes de l’océan
Caressent les jambes des falaises
Aux cheveux tourmentés
Herbes foulées et arbres incurvés
Dont les racines maintiennent leur front.
Les statues de pierre savent déjà
Qu’elles crouleront fauchées par le désir
Leur ventre de craie offert sur de grands lits d’algues
Et
Les galets se souviendront des étreintes.