Eveillez-vous, échos de la patrie,
Retentissez à nos joyeux refrains !
Chants exhalés de notre âme attendrie,
Envolez-vous jusqu’à des cieux sereins !
N’envions plus à quelque autre rivage
Celui que tous nous appelions un jour ;
Car arrêtant parmi nous son voyage,
Dieu le redonne à notre amour !
Nous avions dit : « Pendant sa longue absence
Il a sans doute oublié son pays !
Il ne sait pas qu’aux lieux de sa naissance
Il a laissé des regrets, des amis ! »
Mais le voici ! nos chansons les plus saintes
Peuvent enfin saluer son retour ;
Oui, notre joie a surpassé nos plaintes,
Il se souvient de notre amour !
L’œil attaché sur la divine étoile,
Maître bien cher, il vient guider nos pas ;
Notre avenir n’a plus de sombre voile ;
Son beau chemin ne nous manquera pas.
Oh ! puisse-t-il, de la céleste aurore,
Nous guider tous jusqu’au céleste jour !
Et veuille Dieu longtemps, longtemps encore
Le conserver à notre amour !