Bercés d’un fol espoir, nous aimions tous à dire
Le cœur ému d’amour aux accords de sa lyre :
Pour nous seront ses chants,
Au pays bien-aimé seront les fleurs nouvelles...
Mais Christ le conviait aux hymnes éternelles
Des anges triomphants !
Adieu, chants de printemps, échos de nos rivages,
Portés en un seul jour, par le vent des orages,
Sur les bords d’un tombeau ;
Tes chants et tes échos ne sont plus pour la terre
Où naît la pâle fleur du manteau funéraire :
Ton ciel est le plus beau !
A toi, mon jeune ami, la céleste harmonie,
Les mystères profonds d’une étude infinie,
Les trésors de l’amour !
A nous les saints regrets, les pleurs, la repentance,
Les combats de ce monde et la douce espérance
De te rejoindre un jour !