Dans cet étrange faubourg en pleine ville où le plus obscur travail s’exécute, personne n’est jamais venu voir. Seul dans la nuit, dans la boue où tremblent des lumières rouges ou vertes, un certain peuple vit. J’ai Compris la fatigue de ces pieds attelés au gain, à l’existence.
Dans l’ombre un homme informe ou une femme sans âge cherche, et, sans qu’on puisse savoir de quoi, emplit sa hotte.
Mais une autre, en toilette et sur les talons hauts, préfère le halo des réverbères et se met en valeur. En passant quelquefois ces deux êtres se frôlent, sans mépris, car c’est leur vie qu’ils cherchent tous les deux sur ce même trottoir.
Prose