Charles Guérin

Voici dans le couvent voisin.

Voici dans le couvent voisin qui se recueille
Le rosaire et le bruit d’abeilles des Avé
Voici le vent du soir qui joue avec la feuille
Ô bien-aimée, un jour encore s’est achevé.
 
Joignons les mains, joignons nos cœurs et, bouche à bouche,
Puisque le tendre amour nous parle, écoutons-le,
Rêvons. Vesper sourit, la colombe se couche,
Et le tilleul embaume et baigne dans l’air bleu.

Le cœur solitaire (1896)

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