Chansons, chansons, chansons, chansons ;
Des larmes avec des baisers...
Puis vient l’automne et nous passons :
L’herbe des champs a bien passé.
J’ai pleuré comme font les autres
Pour l’amour de deux lèvres fraîches ;
Je ne sais plus, peut-être était-ce,
Ma douce amante, pour les vôtres.
J’ai pleuré des larmes sincères
En considérant mes péchés ;
Mais le vent du doute a séché
Toutes ces humbles larmes claires.
Il est tard, trop tard. A quoi bon
L’effort de l’homme sous les cieux ?
La vertu, l’amour et les dieux ?
Chansons, chansons, chansons, chansons.
Je veux mourir un soir de pluie
Dans une auberge solitaire,
Sans avoir à mon agonie
Ceux qui m’ont aimé sur la terre ;
Et qu’on ne laisse auprès de moi
Que mon fidèle vieux chagrin,
Un rameau de sapin des bois
Et des branches de romarin.