De ses épaules larges, contre l’ombre qui danse sur le mur, il tient la place où les autres têtes passeraient. L’instrument est une guitare dont les notes ne vont pas assez haut. Personne n’entend rien, pourtant ses doigts pincent les cordes ; il joue et ses pieds battent sans cesse la mesure.
Un œil fermé, l’autre perdu derrière le rideau plissé, quand l’air s’étale et que la foule danse, tout le monde danse, tout le monde crie et enfin deux bras blancs sortis des fumées de sa pipe lui entourent le cou. Dans le fond les danseurs arrêtés regardent le tapis.
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