Pierre Reverdy

La garde monte

Ça n’a jamais été l’oncle près du jour écossais
 
Mais l’homme au chandail vert dans l’arrière-boutique
Il mange
La pendule ne pense plus à rien
 
Elle est vide
Et sur l’asphalte propriété foncière de ce rêveur sans bornes poussent de vrais animaux et la chair nègre des grandes croisières
Le vent suit le chemin qui mène à l’horizon
Ce carré est à moi et toute la chanson
Les barrières sont larges au fleuve d’arrosage
Abattues les armées défilent sur la plage
Au bord du quai sous le navire
Ici le mot est difficile à dire
 
A peine cependant si les têtes se tournent
 
devant l’immeuble neuf et sa lourde façade
 
Et c’est bruyant triste relevé de goût et de sens
 
L’homme est plus grand que la maison et presque
 
même que le chambranle de la porte où il appuie
 
toute sa force mais seulement l’épaule et le talon
Autres oeuvres par Pierre Reverdy...



Haut