Je compare vos yeux à ces claires fontaines
Où les astres d’argent et les étoiles d’or
Font miroiter, la nuit, des flammes incertaines.
Vienne à glisser le vent sur leur onde qui dort,
Il faut que l’astre émigre et que l’étoile meure,
Pour renaître, passer, luire et s’éteindre encor.
Si cruels maintenant, si tendres tout à l’heure,
Vos beaux yeux sont pareils à ces flots décevants,
Et l’amour ne s’y mire et l’amour n’y demeure
Que le temps d’un reflet sous le frisson des vents.