Jolis rayons d’aube, entrez dans mon âme :
Elle a tant besoin de revoir le jour !
—Sait-on ce qui dort dans des yeux de femme,
Si c’est la colère ou si c’est l’amour ?
Ô rayons jolis, sous votre caresse,
Mon âme autrefois s’emplissait de chants.
—Hélas ! qu’avez-vous, ma chère maîtresse,
Pour me regarder de ces yeux méchants ?
Ô rayons jolis, dissipez mes craintes ;
Apaisez mon mal, tant qu’il n’est pas sûr.
—Les yeux de ma mie ont toujours ces teintes,
Ces teintes d’or sombre et de sombre azur.