En français :
Près des Vieux-Étangs il y a une roche bleue,
—Une roche bleue et ronde appelée la Pierre de l’Hélas.
Et, sur cette roche-là, qui se repose un moment
—En reste pour toute sa vie déjoyeux et languissant.
Maintes fois j’ai vu voler vers l’étang,
—J’ai vu maintes fois s’en venir une jeune tourterelle :
Toute frisquette, dans sa robe d’argent clair, quand elle arrivait ;
—Pleine de mélancolie, hélas ! quand elle s’en retournait.
Sur la pierre de la Destinée elle s’était posée un moment,
—Et depuis le deuil assombrissait ses prunelles.
Cette pierre-là, pour mon malheur, avant de connaître son influence,
—J’ai dans ma jeunesse reposé sur sa face...
Et voilà, mon cher Jean, voilà comment
—La joie a déserté mon âme jour et nuit.
En breton :
E-tal ar Kozh-Stankoù a zo ur garreg glas,
—Ur garreg glas ha krenn, anvet ar Roc’h Allaz.
Ha, war ar garreg-ze, neb a ra he diskuizh
—E chom ‘vit he buhez disjoaus ha languiz,
Alies ‘meus gwelet nijal ‘trezek ar stank,
—Gwelet ive tec’hel meur’ durzunel yaouank :
En he sae ardant-flamm laouen pa errue,
—Melkonius meurbet, alas ! pas zistroe.
War maen an Tonkadur chomet ‘oa ur pennad ;
—Hag oboë ar glac’har teñvale hi lagad...
Ar maen-ze, siwazh din, ‘rok gouzout hi doare,
—Am meus n’am yaouankiz paoset war hic’hore.
Ha setu, Yannig ker, setu eno penoz
—Ar joa ‘pella diouzh ma ene deiz ha noz.