Ambres et perspirations rousses
L'ambre nous vient de la transpiration de garçons roux avant d'être monté en bijoux, ainsi est l'histoire que je veux vous conter tout en alexandrins à rimes masculines.
L’ambre est de la sueur figée de guerriers roux
issu de leurs temples rouges, cognacs et nus,
incendié de myrrhe et de branches de houx,
puis oublié de tous dans des bois inconnus.
Il serait donc une salamandre d’efforts,
un lagon de rousseurs brûlant à nos doigts
qui, nonchalamment, scintille d’orange et d’ors
ainsi est-ce leur peine héritée d’autrefois
Transpirez vulcains ignés, splendides rouquins
car de vos mines vient le pétré cabochon
des rhombes chatoyants d’un habit d’arlequin,
que mouille sous vos bras, le fleuve de Charon
La rouille est la rose d’un pubis qui se prend,
pour un lit de foins aux chaumes mal ficelés
Nos nez comme des Christs dodus et vagissants,
s’emmêlent à leurs berceaux de cuivres givrés
Vous n’êtes pas que des roux, vous êtes des dieux
dont les pommettes s’embrasent aux équateurs,
pouvant d’un coup d’un seul nous rendre malheureux,
nous parler d’ici, de maintenant et d’ailleurs
L’aisselle est avec l’anus masculin, mon ère ultime de perdition.
Paris A. CAM le rose
ce lundi 12 décembre 2022
Note de proximité poétique : 14/20
Il s’agit d’une note purement subjective que j’octroie à mes textes en fonction de la qualité ressentie, de mon enthousiasme.
