Alain Cabello Mosnier

PORTRAIT

Synopsis : comme un revenant je m’immisce dans ce poème riant de ce que mes os sont devenus.

 
Me voici désormais dans ce cadre ovale
Oublié de tous, hors duquel je vivais
Puis moins qu’un tibia de Neandertal
Cent ans après plus personne me connaît
 
Squelette au chandelier de bougies éteintes
voici ce qu’il reste au fond de mon cercueil
Des os comme des cierges vêtus de chint
et ces poèmes transis dans un recueil
 
Néanmoins, c’est bien à toi que je m’adresse
Par ces vers à l’instant je déjoue la mort
L’officier fragile privé de mess
Revit par ta bouche, revient par ton corps
 
Ta langue bouge dans ce frisson des rouges
Tu me lis, me murmures entre tes dents
A Romagnat, ou sous la Bab El Allouj
Déclames-moi comme missives d’amants
 
Gencives molles à la cire édentée
Dont je méprisais les flamencos d’adieu
Fourrés d’oranges, de papier déchiré
Qui ne laissent guère de place pour deux
 
Sinon que quinteux rhumes de paraffine
Ainsi je préfère à ces blafards roseaux
Le rose des gays au noir d’Halloween
Judy Garland sur un enrobé rainbow
 
 
______

Par le poète queer ©Alain Cabello-Mosnier (poète gay & MASSEUR)
dimanche 1er décembre 2019, Paris
Vers en onze pieds, le premier de chaque strophe est féminin, les trois suivants, masculins.

#Gay #Homosexuel #PoèmePoèmePoésieGay

Autres oeuvres par Alain Cabello Mosnier...



Haut