C’est fou de penser que j’ai connu mille amours.
Des histoires passionnées, des émotions en tambours.
Mais jamais je n’ai pu poser mes yeux sur lui.
Lui, l’homme discret, que je considérai comme ami.
Ça a été toujours lui, le meilleur ami inaperçu.
Qui se cachait dans l’ombre, loin de mes avenues.
Pendant que je poursuivais des chimères folles.
Il attendait patiemment que je décrypte ses actes et paroles.
Les années ont passé, les saisons ont changé.
Mais jamais je n’ai pris le temps de réaliser.
Que peut-être le bonheur était là, à mes côtés.
Dans les mots qu’il me disait, ces gestes discrets
J’ai cherché l’amour dans les bras de passants.
Dans les sourires fugaces, dans les regards ardents.
Alors qu’il était là, juste là, à mes côtés.
L’homme qui aurait pu, et su me combler.
Je me demande, dans cette nuit sans fin.
Pourquoi n’ai-je pas vu cet amour qui était mien ?
Ai-je négligé l’évidence, ai-je fui la vérité ?
Pour voguer vers des rêves où mon âme s’est égarée ?
C’est fou de ne pas réaliser qu’il était juste sous mes yeux.
L’homme qui aurait pu me rendre bienheureuse.
Celui que j’ai ignoré, négligé, laissé dans le néant.
Alors qu’il aurait pu être mon amant, mon confident.
Alors que le temps s’écoule inexorablement.
Je pense à lui, à son amour secret mais brulant.
Je regrette toutes ces années perdues.
À poursuivre des illusions, des feux éperdus.
Est-il trop tard pour faire marche arrière ?
Pour dénouer les fils, pour enfin ouvrir les paupières.
Suis-je condamnée à errer dans l’obscurité ?
Regrettant pour toujours cet amour délaissé.
C’est fou de penser que je l’ai laissé partir.
Le seul homme que j’aimais sans oser le décrire.
Jamais je ne lui ai avoué, jamais je n’ai su dire,
Que mon cœur pour lui s’était mis à frémir.
Je devrais lui avouer mes sentiments, mais j’hésite.
Peur du rejet, je garde en moi cette suite.
Craignant un refus, je retiens mes paroles.
Espérant qu’il les lise dans mes yeux qui s’affolent.
C’est fou de réaliser qu’en fait, je l’ai toujours aimé !