Tadahy

La voie du cœur

« Que dirais-tu, ami, de ces hommes et ces femmes ?
Qui s’aiment sans détour, qui s’embrassent sans drame ?
Est-ce un mal, une faute, un caprice du sort ?
Ou juste des humains, comme nous, qui vivent fort ? »
 
 
On m’a demandé hier ce que je pensais d’eux.
Les gays, les LGBTQ+, oui, eux, ces amoureux.
D’eux, de leur vie, de cette communauté
Comme si leur existence était à commenter.
 
 
Dans ce monde où l’on scrute, où l’on juge à tout va.
On m’a posé la question, avec un air de débat.
Je pourrais répondre d’un mot, d’une phrase simple, claire.
Mais je préfère exprimer mon opinion en vers.
 
 
Moi, je ne vois que des êtres pleins de couleur.
Des rires, des éclats, des passions en labeur.
Mais pour certains, hélas, c’est un sujet brûlant.
Un péché, un affront, un cri de désenchantement.
 
 
Certains disent que c’est contre nature, une aberration.
Mais qui sommes-nous pour juger leur orientation ?
L’amour n’a pas de genre, de race, de couleur.
Il est universel, il n’a pas de frontières.
 
 
Alors pourquoi tant de haine, tant de mépris,
Pour ceux qui ne font que vivre leur vie ?
Qui sommes-nous pour juger, pour condamner,
Des âmes qui aspirent simplement à s’aimer ?
 
Si tu n’aimes pas, très bien, c’est ton choix.
Mais ne viens pas priver ces êtres de leur voix.
Ils seront damnés, dis-tu, au nom de qui ?
Tu n’es pas Dieu que je sache, ni le maître de leur vie.
 
 
Si être soi-même est un péché,
Alors leur seule faute est d’exister.
De vouloir être libre, de vivre et d’aimer,
Sans être rejetés, sans être hai ou détestés.
 
 
Alors, si je devais vraiment donner mon avis.
Sur cette communauté pleine d’éclat et de vie.
Je dirais qu’ils sont unis, vaillants et épris.
Portés par un amour qui défie toute envie.
 
 
Pourquoi donc devrais-je me préoccuper,
De leurs choix, de leurs cœurs en liberté ?
Est-ce un crime d’aimer qui l’on veut aimer,
Dans ce monde où tous devraient être acceptés ?
 
 
En fin de compte, qu’est-ce que cela change ?
D’aimer un homme ou bien une orange.
D’être attiré par un cœur, par une âme.
Car l’amour n’a pas de règles, il ne connaît pas de drame.
 
 
« C’est un péché », dit l’un, en croisant les bras.
Mais qui suis-je, je vous le demande, pour faire le choix ?
Je ne suis pas Dieu, je ne suis qu’un homme.
À juger les cœurs, qui suis-je, en somme ?
 
 
Les voix s’élèvent, les opinions s’entrechoquent.
Sur la scène des âmes, où l’amour se moque,
Des étiquettes collées, des jugements hâtifs.
Mais qui suis-je pour dire ce qui est bon ou nocif ?
 
 
Qui suis-je ? Qui suis-je après tout pour porter un jugement ?
Sur des cœurs qui s’aiment, sur leur doux sentiment ?
Si je dis que c’est péché, je ne suis pas Dieu.
Je ne suis qu’un passant, un rêveur, un curieux.
 
 
Alors, laissons-les vivre, ces êtres de lumière.
Leur vie est leur choix, leur amour, leur prière.
Je ne suis pas juge, je ne suis pas roi.
Je suis juste un passant, qui observe et qui voit.
 
 
Dans ce monde en couleurs, où chacun a sa place,
Pourquoi s’acharner sur ce qui nous dépasse ?
Si l’amour est un crime, alors je plaide coupable.
Car aimer, c’est vivre, c’est un acte admirable.
 
 
Levons nos verres à la diversité.
À ceux qui s’aiment, à leur liberté,
Car au fond, mes amis, n’oublions jamais,
Que l’amour est un don, et non un péché.
 
 
Parlons de tabous, de ce qui fait frémir.
De ces normes figées, qui nous font tant souffrir.
On s’inquiète des autres, de leur choix, de leur sort.
Mais qui prend le temps de vivre, de s’aimer encore ?
 
 
Si ça dérange mes yeux, je n’ai qu’à les détourner.
Mais je ne vais pas les haïr encore moins les tabasser.
Car chacun a sa route, son propre chemin.
Et l’amour, mes amis, c’est le plus beau des liens.

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