Le matin allait à peine ouvrir son œil
Sur la route où passaient les hommes gigantesques
Seul il roulait sa boule parmi les yeux indifférents
Toute sa peine est étrangère aux autres et lui ne
cherche pas à savoir s’ils en ont
Où va-t-on
Les trains bondés sont des portées musicales sonores
Suprêmes voix elles s’accrochent aux fils
Retombent sur les rails et partent
En télégrammes éplorés
On s’attend l’espoir veille sur la route et dans le foyer
Demain
Le soir ferme sur lui une immense paupière
Et la peur durera autant que la lumière
Il faut passer un espace infernal
Risquer plus que l’on n’a
Et partir revenir s’en aller
Plus de larmes enfin dans un cœur desséché
—
Un tourbillon l’a pris—
Et lorsque dans la nuit il tomba pour jamais
Personne n’entendit le nom qu’il prononçait