Paul Verlaine

Soleils couchants

Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.
 
La mélancolie
Berce de doux chants
Mon coeur qui s’oublie
Aux soleils couchants.
 
Et d’étranges rêves,
Comme des soleils
Couchants, sur les grèves,
Fantômes vermeils,
 
Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
A de grands soleils
Couchants sur les grèves.

"Poèmes saturniens (1866)"

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