Ils me disent que tu me trompes.
D’abord, qu’est-ce que ça leur fait ?
Chère frivole, que tu rompes
Un serment que tu n’as pas fait ?
Ils me disent que t’es méchante
Envers moi,—moi, qui suis si bon !
Toi méchante ! Qu’un autre chante
Ce refrain très loin d’être bon
Méchante, toi qui toujours m’offres
Un sourire amusant toujours,
Toi, ma reine, qui de tes coffres
Me puise des trésors toujours.
Ils me disent et croient bien dire,
Ô toi que tu ne m’aimes pas ?
Que m’importe, j’ai ton sourire,
Et puis tu ne m’aimerais pas ?
Tu ne m’aimes ? Et la grâce
Et la force de ta beauté.
Tu me les donnes, grande et grasse
Et voluptueuse beauté.
Tu ne m’aimes pas ? Et quand même
Ce serait vrai, qu’est-ce que fait ?
« Si tu ne m’aimes pas, je t’aime. »
—Mais tu m’aimes, dis, par le fait.