Combien de fleuves de montagnes de mers
de désastres penser combien de siècles
les forêts
parole due :
l’enlisement s’enroule seul le dur est arable
danse mémoire danse éligible l’invivable en son site
avance devance
laisse à l’horizon s’assoupir la caravane des mornes
le lion au nord qu’il éructe ses entrailles
au carrefour parmi la lave qui trop vite refroidit
tu rencontreras l’enfant
c’est du vent qu’il s’agit
de l’élan du poumon accompagne-le longtemps
avance
en chemin sans écarter les chiens le vent par toi vivant par toi-même les acharne
de tout ce que de montagne il s’est bâti en toi construis chaque pas déconcertant la pierraille sommeilleuse
ne dépare pas le pur visage de l’avenir bâtisseur d’un insolite demain
que ton fil ne se noue
que ta voix ne s’éraille
que ne se confinent tes voies
avance