j’ai de ma salive étroite tenu liquide le sang
l’empêchant de se perdre aux squames oublieux
j’ai chevauché sur des mers incertaines
les dauphins mémorants
inattentif à tout
sauf à recenser le récif
à bien marquer l’amer
j’ai pour l’échouage des dieux réinventé les mots
où j’ai pris pied j’ai défoncé la friche
creusé le sillon modelé l’ados
çà et là piquant bout blanc après bout blanc
ô
Espérance
l’humble degras de ta bouture amère