sublimes excoriations d’une chair fraternelle et jusqu’aux feux rebelles de mille villages fouettée arènes feu
mât prophétique des carènes feu
vivier des murènes feu feu feux de position d’une île bien en peine feux empreintes effrénées de hagards troupeaux qui dans les boues s’épellent morceaux de chair crue
crachats suspendus éponge dégouttant de fiel
valse de feu des pelouses jonchées des cornets qui tombent de l’élan brisé des grands tabebuias feux tessons perdus en un désert de peurs et de citernes os
feux desséchés jamais si desséchés que n’y batte un ver sonnant sa chair neuve semences bleues du feu feu des feux témoins d’yeux qui pour les folles vengeances
s’exhument
et s’agrandissent
pollen pollen
et par les grèves où s’arrondissent les baies nocturnes des
doux mancenilliers
bonnes oranges toujours accessibles à la sincérité des
soifs longues