rien que la masse de manœuvre de la torpeur à manœuvrer
rien que le jour des autres et leur séjour rien que ce troupeau de douteux lézards qui reviennent plutôt gaiement
du pâturage et leurs conciliabules infâmes
aux découpes de bayous
de mon sang méandre à mumbo-jumbo
rien que cette manière de laper chaque hasard de mon champ vital
et de raréfier à dose l’ozone natal
rien que le déménagement de moi-même sous le rire bas
des malebêtes
rien que l’hégémonie du brouillard qu’atteste la nappe
qu’il s’est tirée
sur la cendre des vies entr’aperçues de tours écroulées de désirs à peine mâchés puis recrachés (épaves qui m’absentent)
rien que du passé son bruit de lointaine canonnade dans le ciel
je ne le sais que trop
un visage à organiser
une journée à déminer
et toujours cette maldonne à franchir étape par étape
à charge pour moi d’inventer chaque point d’eau.