A Eulalie
Tu quittes ta douce patrie ;
Mais c’est pour suivre un tendre époux :
Qu’importe où s’écoule la vie,
Lorsque l’amour est avec nous ?
Des jeux de ta paisible enfance
Rappelle souvent les plaisirs ;
Le souvenir de l’innocence
Est le plus doux des souvenirs.
Donne à l’amour sa récompense :
Donne à l’hymen les plus beaux jours.
L’amitié perdra ta présence,
Mais ses vœux te suivront toujours.
Crois-moi, son charme est en nous-même,
Et l’absence n’est qu’une erreur ;
On ne quitte pas ceux qu’on aime,
Ou les emporte dans son cœur.