Pierre Reverdy

Salle d’attente

Un baiser de tes lèvres mortes et le départ de cette auberge où j’aurais tout seul passé ma vie. Pas de cour, tout de suite la route et les vieilles diligences persistant dans la poussière tranquille et plus forte que les épaisses fumées.

Le voyage, les départs et le calme. On arrivera, on repartira éternellement sur les routes toujours les mêmes malgré leur nombre.

Et les arbres, les poteaux télégraphiques, les maisons prendront la forme de notre âge.

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