Quelques lignes sur un programme, c’est tout un programme, aussi vais-je vous raconter la vie d’Antoine Tudal.
Enfant, dans une soupente il écrivit « Soupentes » et aujourd’hui les ombres de Braque et de Nicolas de Staël veillent affectueusement sur lui, mais c’est seulement de temps à autre qu’il peut vivre de sa plume, de sa machine à écrire. Pour le reste de ce temps et de l’autre il exerce différents métiers dont quelques-uns, fort heureusement, ne sont pas dépourvus d’humour. Pourtant Tudal n’est pas un poète maudit mais jouit tout simplement du singulier et silencieux privilège d’être tenu à l’écart des Belles-Lettres. Et des plus audacieuses comme des plus périmées.
Après examen unanime et approfondi les examinateurs, les critiques littéraires, l’ont refusé à l’écrit.
Sans doute parce qu’il a sa langue à lui – ce qui ne court pas les rues – et qu’elle est, si on sait lire, d’une trop étrange simplicité.
Mais tout examen vaut d’être examiné et peut-être les critiques dramatiques ou comiques, mais surtout et avant eux, le public, verront Tudal d’un autre œil, l’écouteront d’une autre oreille et le recevront à l’oral.