Grains de mil (1854)
#ÉcrivainsFrançais
Enfants et fleurs, vous, grâce de… Calices purs d’innocence et d’amou… Voici Noël ! Noël tous nous convi… Mais vous surtout êtes rois en ce… Au ciel, enfants, dérobez son sour…
À chaque jour suffit sa peine ; Mais ôte, avant le soir venu, Le plus possible à l’inconnu, Car chaque jour sa tâche amène : Fais tout ce qu’aujourd’hui tu peu…
Du méchant et de sa malice, Des sots, de l’astuce et du vice Faire justice plaît au cœur ; Mais laissons à Dieu cet office : Pour nous il est beaucoup meilleur…
L’homme fin comprend la finesse, Mais non pas la simplicité : Veux-tu dépister son adresse ? Demeure dans ta vérité. Nul œil ne peut, comme une sonde,
Nous te quittons, ô vieil abri de… Oui, mes enfants, rendez grâce à g… La faim n’est plus, nous avons un… Un ciel plein d’or vient de s’ouvr… Nous, si joyeux quand jadis une ob…
En Décembre, au concert, souvenir… J’entendis, comment rendre un pare… La douleur ineffable et gronder et… D’un grand maître germain c’était… La vie intérieure, avec ses grands…
Linotte Qui frigotte, Dis, que veux-tu de moi ? Ta note, Qui tremblote,
Plus l’esprit croît en étendue, Plus, menacé dans son ardeur De quelque chute inattendue, Il a besoin de profondeur. Qui s’épand, risque davantage
—« Petite perle cristalline, Tremblante fille du matin, Au bout de la feuille de thym Que fais-tu là sur la colline ? « Avant la fleur, avant l’oiseau,
Au temps des senteurs Et de l’alouette, Fille joliette, Aux vives couleurs, En fraîche toilette,
L’horreur dont ne peut se défendre Un cœur fier, n’est pas de souffri… Ni de lutter, ni de mourir, Ni d’aimer sans se faire entendre… On s’ennoblit par ces douleurs ;
Heureux qui sans effort admire ! Cœur humble à la fois et joyeux, Soupirant sans être envieux, Il est joyeux quoiqu’il soupire ; Divin plaisir que d’admirer,
Dans le cœur et sur le visage Tout défaut grandit avec l’âge Et devient laideur sans retour ; Le petit point noir de l’enfance, Nuage dans l’adolescence,
Il est doux d’obtenir l’estime ; Il est mieux de la mériter. Attends, sans la solliciter, Cette heure d’allégresse intime ; Et jusqu’à la mort, s’il le faut,
Sans briser l’idole qu’on aime, S’accuser ou se repentir, C’est le moyen de pervertir Notre conscience elle-même : Mal faire en disant Peccavi !