Sonnet.
Je suis encombré des amours perdues,
Je suis effaré des amours offertes.
Vous voici pointer, jeunes feuilles vertes.
Il faut vous payer, noces qui sont dues.
La neige descend, plumes assidues.
Hiver en retard, tu me déconcertes.
Froideur des amis, tu m’étonnes, certes.
Et mes routes sont désertes, ardues.
Amours neuves, et vous amours passées,
Vous vous emmêlez trop dans mes pensées
En des discordances éoliennes.
Printemps, viens donc vite et de tes poussées
D’un balai d’églantines insensées
Chasse de mon cœur les amours anciennes !