Poésies posthumes (1888)
#ÉcrivainsFrançais
J’ai perdu ma force et ma vie, Et mes amis et ma gaieté ; J’ai perdu jusqu’à la fierté Qui faisait croire à mon génie. Quand j’ai connu la Vérité,
C’était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune Comme un point sur un i. Lune, quel esprit sombre
Ulric, nul oeil des mers n’a mesur… Ni les hérons plongeurs, ni les vi… Le soleil vient briser ses rayons… Comme un soldat vaincu brise ses j… Ainsi, nul oeil, Ulric, n’a pénét…
On me demande, par les rues, Pourquoi je vais bayant aux grues, Fumant mon cigare au soleil, À quoi se passe ma jeunesse, Et depuis trois ans de paresse
La muse Depuis que le soleil, dans l’horiz… A franchi le Cancer sur son axe e… Le bonheur m’a quittée, et j’atten… L’heure où m’appellera mon ami bie…
Il ne faudrait pourtant, me disais… Qu’une permission de notre seigneu… Pour qu’il vînt à passer quelque f… Les bosquets sont déserts ; la cha… Les vents sont à l’amour l’horizon…
Si vous ne voulez plus danser, Si vous ne faites que passer Sur ce grand théâtre si sombre, Ne courez pas après votre ombre, Tâchez de nous la laisser.
Sonnet. Il faut, dans ce bas monde, aimer… Pour savoir, après tout, ce qu’on… Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’a… Les femmes, les chevaux, les lauri…
Sonnet. Quand, par un jour de pluie, un oi… Jette au hasard un cri dans un che… Au fond des bois fleuris, dans son… Le rossignol pensif a parfois répo…
Dans DIX ans d’ici seulement, Vous serez un peu moins cruelle. C’est long, à parler franchement. L’amour viendra probablement Donner à l’horloge un coup d’aile.
Sonnet. Qu’il est doux d’être au monde, et… Tu le disais ce soir par un beau j… Tu le disais, ami, dans un site en… Sur le plus vert coteau de ta forê…
Elle a mis, depuis que je l’aime (Bien longtemps, peut-être toujour… Bien des robes, jamais la même ; Palmire a dû compter les jours. Mais, quand vous êtes revenue,
Il faudra bien t’y faire à cette s… Pauvre coeur insensé, tout prêt à… Qui sait si mal aimer et sait si b… Il faudra bien t’y faire ; et sois… La veille et le travail ne pourron…
Le rideau de ma voisine Se soulève lentement. Elle va, je l’imagine, Prendre l’air un moment. On entr’ouvre la fenêtre :
De tant de jours de deuil, de crai… De tant d’efforts perdus, de tant… En es-tu lasse enfin, pauvre terre… Et de tes vieux enfants l’éternell… Laissera-telle un jour le calme à…