Alfred de Musset

Chanson : Lorsque la coquette Espérance

Lorsque la coquette Espérance
Nous pousse le coude en passant,
Puis à tire-d’aile s’élance,
Et se retourne en souriant ;
 
Où va l’homme ? Où son coeur l’appelle.
L’hirondelle suit le zéphyr,
Et moins légère est l’hirondelle
Que l’homme qui suit son désir.
 
Ah ! fugitive enchanteresse,
Sais-tu seulement ton chemin ?
Faut-il donc que le vieux Destin
Ait une si jeune maîtresse !

Poésies nouvelles (1850)

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