Ne pleures pas sur un corps qui ne t’entend pas,
ni à l’Amour à chaque fois plus consenti,
ne dit ici bas, qu’aucune vie ne sera
à jamais connue, ni du monde, ni de lui
Ne pleures pas sur un corps qui ne t’entend pas
Tu t’es immiscé dans la nacre des défunts,
en leur lumière de convives assoiffés
Le ciel et l’océan sont des vitres sans tain
où tout est conçu pour être recommencé.
Ne pleures pas sur un corps qui ne t’entend pas,
ni à l’Amour à chaque fois plus consenti,
ne dit ici bas, qu’aucune vie ne sera
à jamais connue, ni du monde, ni de lui
Ne pleures pas sur un corps qui ne t’entend pas
Nous avons assisté à de poignants adieux,
à des linceuls de trains pour juifs et pédés nus
Leurs sociétés hémanthes (1) aux quais brumeux,
ont leurs charniers aujourd’hui, par le vent battu
Ne pleures pas sur un corps qui ne t’entend pas,
ni à l’Amour à chaque fois plus consenti,
ne dit ici bas, qu’aucune vie ne sera
à jamais connue, ni du monde, ni de lui
Ne pleures pas sur un corps qui ne t’entend pas
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(1) Ici c’est l’étymologie qui m’intéresse de hémo– le sang que le pétale de cette plante était supposé faire sortir de son épiderme. J’aimais le jeux de mot glaçant que cela faisait.
Paris A. CAM le rose ( Alain Cabello-Mosnier)
ce samedi 28 janvier 2023
(poète gay & masseur à Paris)
Note de proximité poétique : 13/20
Il s’agit d’une note purement subjective que j’octroie à mes textes en fonction de la qualité ressentie, de mon enthousiasme.