Alain Cabello Mosnier

Odes, par le Vampire Hybrizein (la pierre)

Alexandrins de 48 vers pour 96 rimes chacune différente, toutes sécables, allant par couples léonins césurés à la sixième et de genre identique mais s'inversant au couple suivant.

suite de Odes, par le Vampire Hybrizein où je vous explique comment l'améthyste autrefois brillante comme une étoile fut irrémédiablement tachée par le sang bleu d'un animal mythologique et celui d'un prédateur primordial qui se sont malencontreusement mélangés pour lui donner la teinte couleur violette du désespoir avant d'être de nouveau détournée afin d'obtenir cette infâme améthyste intaillée de lys noirs.

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D'où partent tous les vents s’élance un éperon
ni atteint par le temps, ni nulle autre saison
seul un château Cathare évente sa ruine
et aucun lungomare ou chemin de colline

ne conduit à ses murs parmi sentes et bois
semblable à ces rémurs que personne ne voit
Je vis dans cette esquisse, étonnant anguigène,
et fit de ma bâtisse une antre de géhenne

Mon unique pouvoir remonte au temps passé,
avant que le savoir par l'homme soit volé
et tient dans cette gemme au triste sort funeste
heurtée en son quantième ou pour ce qu'il en reste

De caillou albinos à artéfact lilas
eut le sort d'un Cronos mangeant à tour de bras
Voici l'histoire épique et sûrement étrange
de l'améthyste alpique avant le saut de l'ange

Au début c'était roc et glabrescent cristal,
qui amenait l'estoc de son reflet lustral
Dès l'ère originelle elle était toute blanche,
comme l'eau étincelle après une avalanche

Souvenir détersif d'un cabochon-sureau
puis devient diffusif, stygieux quartz-pavot
l'infernal trait de glace à l'étoile nitide
allait trouver sa place au fond de l’Atlantide
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Bien avant Sapiens, des êtres au sang bleu
et des insipiens de poisons et de feux
réduisaient l'épulaire à ce que la nuit grime
entre le sanguinaire et la pauvre victime

L'une mordit à mort l'autre encore à genou
qui fit bien des efforts pour libérer son cou
On parle de Licorne ou d'un pauvre Satyre,
qu'un animal encorne enragé par son ire

L'améthyste pas loin au firmament profond
reçue azuréen ce qui n'a pas de nom
Son aile cyanoïde en sub rosa guilloche,
douce cariatide ensanglante sa roche

Mais le contus phénix à l’œil de prédateur
dût ajouter son Styx dans ce sombre équateur
qui d'elles deux se teinte, et des bleues abattures
et de la veine ceinte, épanchée et impure

A son assomption de nocturne éventail,
connue l'attrition par l'élan d'un corail
Cette pierre de lie ainsi finit maudite,
par la sorcellerie et l'aide d'Hachémites

Elle changea d'aspect en adoptant des cieux
leur couleur de chevets et le bleu de leurs yeux
Alors belle améthyste, ou soir sur sa sellette,
lance un regard triste à sa voûte violette

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Écrit le dimanche 11 juillet 2021 par Alain Cabello-Mosnier
(poète gay & masseur à Paris)
Note de proximité poétique: 16/20
Il s’agit d’une note subjective que j’octroie à mes textes.

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