ô houle annonciatrice sans nombre sans poussière de
toute parole vineuse houle et ma poitrine salée des anses des anciens jours et
la jeune couleur tendre aux seins du ciel et des femmes électriques de quels
diamants
forces éruptives tracez vos orbes
communications télépathiques reprenez à travers la matière
réfractaire messages d’amour égarés aux quatre coins du monde
revenez-nous ranimés par les pigeons voyageurs de la circulation sidérale
pour moi je n’ai rien à craindre je suis d’avant
Adam je ne
relève ni du même lion ni du même arbre je suis d’un autre chaud et d’un autre
froid ô mon enfance lait de luciole et frisson de reptile
mais déjà la veille s’impatientait vers l’astre et la poterne
et nous fuyions
sur une mer cambrée incroyablement plantée de poupes
de naufrages vers une rive où m’attendait un peuple agreste et péné–
treur de forêts avec aux mains des rameaux de fer forgé– le sommeil camarade sur la
jetée– le chien bleu de la métamorphose l’ours blanc des icebergs et
Ta très sauvage disparition tropicale comme une apparition de loup nocturne en
plein midi