il faut savoir traverser toute l’étendue du sang sans être happé par les dents de dragon d’un rêve de trahison
il faut savoir traverser toute l’épaisseur du sang avec trois voyelles de fraîche eau anxieusement renouvelée par l’oriflamme toujours à reconsidérer d’une chaîne
à briser
il faut savoir traverser le défilé nocturne
avec pour contrebande le reflet du dernier pain de singe
arraché au dernier baobab
il faut savoir longer sans défaillance cette falaise d’où le pied de
Scyrron nourrit d’un filet de chairs fades une émeute de tortues
moins difficile en vérité moins difficile
que de supporter le saccage du grand cœur des saisons
soleil étourdiment distribué aux vers luisants
en brûlant en sang pur une attente incrédule