C’est sans doute cette femme dont l’astrologue et la géomancie m’avaient révélé la date et le lieu d’apparition et dont j’aurai mal tenu compte
et qui fait contre-jour de la voix des mares mal prises aux nasses des scirpes
contre-jour des hauts fourneaux du suicide contre-jour des bernicles qui accrochent aux roches un gros bouquet de jonquilles pour dire que le printemps est là
quand le vent a mis une pelure de papier sur un vieux peigne quand le vent le plus vieux des nègres vieux souffle dedans une musique
où les jambes des jolies fables sortent d’une bruyère faite de la laine aimable de loups écumeurs d’une litanie de chiens
ou bien sacrée mer d’Iroise debout et qui attend de moi
une parole qui signifie pas de crainte et qui assurément ne
viendra pas
c’est la
Grâce ou la
Disgrâce
c’est le petit trot du cœur dans la maladie horlogère dite
de
Basedow
c’est la
Grâce c’est la
Disgrâce
la
Disgrâce ou la
Hargne
la
Hargne aux dents de sourd qui dispose son filet de
dents ébréchées semblables à un sous-bois au tournant
du mystère des oreillettes
la
Hargne qui martèle ses mots et rafle toutes les mises
la
Hargne faite à l’image de
Dieu qui crée à petits coups
de couteau qui mijotent dans l’instruction d’une gaine
prise dans la gayac de la rouille
où pas plus
que
tu ne lèves ton visage
le petit filet de sang de première
communion que je ne répands pas
pas plus
que ne se lève mon visage de pétrole à cacher ses liaisons
les plus innocentes
pas plus que l’on n’en peut attendre de la rancune de nos
visages mal fermés et d’où coule plus sûr le site
que le sourire où nous mêlons de veine et d’artère nos
deux sangs à la parole inégale