Poésies diverses (1838-1845)
#ÉcrivainsFrançais
Las de ce calme plat où d’avance f… Comme une eau qui s’endort, croupi… Las d’étouffer ma vie en un salon… Avec de jeunes fats et des femmes… Echangeant sans profit de banales…
À Burgos, dans un coin de l’église… Un tableau me surprit par son effe… Un ange, pâle et fier, d’un ciel f… À sainte Casilda portant la palme… Pour l’œuvre des bourreaux la vier…
Oui, l’oeuvre sort plus belle D’une forme au travail Rebelle, Vers, marbre, onyx, émail. Point de contraintes fausses !
Sur le balcon où tu te penches Je veux monter... efforts perdus ! Il est trop haut, et tes mains bla… N’atteignent pas mes bras tendus. Pour déjouer ta duègne avare,
La rosée arrondie en perles Scintille aux pointes du gazon ; Les chardonnerets et les merles Chantent à l’envi leur chanson ; Les fleurs de leurs paillettes bla…
La main au front, le pied dans l’â… Je songe et cherche à revenir, Par delà le passé grisâtre, Au vieux château du Souvenir. Une gaze de brume estompe
Sur cette place je m’ennuie, Obélisque dépareillé ; Neige, givre, bruine et pluie Glacent mon flanc déjà rouillé ; Et ma vieille aiguille, rougie
La barque est petite et la mer imm… La vague nous jette au ciel en cou… Le ciel nous renvoie au flot en dé… Près du mât rompu prions à genoux… De nous à la tombe, il n’est qu’un…
Madrigal panthéiste. Dans le fronton d’un temple antiqu… Deux blocs de marbre ont, trois mi… Sur le fond bleu du ciel attique Juxtaposé leurs rêves blancs ;
Versailles, tu n’es plus qu’un spe… Comme Venise au fond de son Adria… Tu traînes lentement ton corps par… Chancelant sous le poids de ton ma… Quel appauvrissement ! Quelle cad…
Dans ce bourg autrefois vivait, di… Une méchante femme ayant nom Véro… Chacun la redoutait, et répétait t… Qu’on avait entendu des murmures é… Autour de sa demeure, et que de ma…
Dans son jardin la sultane se baig… Elle a quitté son dernier vêtement… Et délivrés des morsures du peigne… Ses grands cheveux baisent son dos… Par son vitrail le sultan la regar…
Mes colonnes sont alignées Au portique du feuilleton ; Elles supportent résignées Du journal le pesant fronton. Jusqu’à lundi je suis mon maître.
Je veille, unique sentinelle De ce grand palais dévasté, Dans la solitude éternelle, En face de l’immensité. A l’horizon que rien ne borne,
Lorsque l’on veut monter aux tours… On prend l’escalier noir qui roule… Comme un serpent de pierre au vent… L’on chemine d’abord dans une nuit… Sans trèfle de soleil et de lumièr…