Le mal est fait
Les vagues dans le salon pénètrent les plus fines mailles
A travers les ouvertures blanches du spectacle
L’ombre plus bleue contre les raies qui montent sur l’étoffe
C’est de l’air
L’auditeur malade regarde par-dessus le parapet
de velours rouge de soie en flammes
Et d’en bas ce doit être
penchée
sa tête camuse
Dans ce sale orient mélangé d’algues noires
Que doit-il se passer
Figure du dernier temps un abîme me sépare de toi
Un casque en ciment armé protège ton esprit
Et que ton assurance me calme
Que ton regard ressemble à celui de tous les yeux
Quand les tiens se penchent doucement hors de la tête
Quel spectacle à regarder par les fentes du rideau jaune et vert et dans la salle
Sur les planches quel grouillement de places vides
et de têtes coupées
Que les vagues de ma poitrine baignent l’immeuble
entier tout égalisent et que les langues d’eau claquent au dernier rayon du soleil
devant la ligne plate
le ciel désert la terre lisse
Ce grand fauve