Entre le dos du livre et les feuilles du vent
S’ouvre l’antre limpide
Où bouillonne l’écume
Quand les rochers serrent les dents
Sur la langue de sable
les rangs de flocons blancs s’abattent
Des regards faux fuient le long du navire
et jusqu’à l’horizon
Et tout autre mouvement cesse
Là comme ailleurs le dôme étoile d’or se tient
Sans l’aide d’aucune colonne ni chaîne
Mais les jours sont un peu plus longs
Rayés de bleu comme le sang des veines
Plus loin on prend encore une autre direction
Mais toujours les mêmes reviennent
Vers la colline singulière
Où le chemin tourne en montant
Jusqu’au rocher sanglant où périt la lumière
Dans les abattoirs du couchant