« Tu m’ostines ! »—« Et je t’emmène
A la campagne. » Ainsi parlaient
Deux amoureux dont s’éperlaient
Plus d’un encor propos amène.
Je crains fort que ces amoureux
N’aient été nous l’autre semaine
Nous répondant, Tyrcis, Climène,
Hélas ! en mots trop savoureux.
Mais puisqu’il en est temps encore,
Puisqu’il en est encore temps,
Ne soyons donc plus mécontents,
Au contraire, et que s’édulcore
Notre courroux, pourtant grondant
Un petit peu, mais pour la forme,
En un orage horrible, énorme,
De gros baisers se répondant.
Ô ma dure et bonne compagne,
Assez, dis, de malentendus,
Et si tu veux—car je le dus—
Or, je t’emmène à la campagne.