Paul Verlaine

Mon cœur jamais fatigué

Car mon cœur, jamais fatigué
D’être ou du moins de le paraître,
Quoi qu’il en soit, s’efforce d’être
Ou de paraître fol et gai.
 
Mais, mieux que de chercher fortune
Il tend, ce cœur, dur comme l’arc
De l’Amour en plâtre du parc,
À se détendre en l’autre et l’une
 
Et les autres : des cibles qu’on
Perçoit aux ventres des nuages
Noirs et rosâtres et volages
Comme tels désirs en flocon.

"Chair (1896)"

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