Azur ! c’est moi... Je viens des grottes de la mort
Entendre l’onde se rompre aux degrés sonores,
Et je revois les galères dans les aurores
Ressuciter de l’ombre au fil des rames d’or.
Mes solitaires mains appellent les monarques
Dont la barbe de sel amusait mes doigts purs ;
Je pleurais. Ils chantaient leurs triomphes obscurs
Et les golfes enfuis aux poupes de leurs barques.
J’entends les conques profondes et les clairons
Militaires rythmer le vol des avirons ;
Le chant clair des rameurs enchaînes le tumulte,
Et les Dieux, à la proue héroïque exaltés
Dans leur sourire antique et que lécume insulte,
Tendent vers moi leurs bras indulgents et sculptés.