Les contrerimes (1921)
#ÉcrivainsFrançais
Contrerime XXV. Ô poète, à quoi bon chercher Des mots pour son délire ? Il n’y a qu’au bois de ta lyre Que tu l’as su toucher.
Filippa, Faïs, Esclarmonde, Les plus rares, que l’on put voir, Beautés du monde ; Mais toi si pâle encor d’avoir Couru la lune l’autre soir
Contrerime XIX. Circé des bois et d’un rivage Qu’il me semblait revoir, Dont je me rappelle d’avoir Bu l’ombre et le breuvage ;
Dans Arle, où sont les Aliscams, Quand l’ombre est rouge, sous les… Et clair le temps, Prends garde à la douceur des chos… Lorsque tu sens battre sans cause
Contrerime XLII. À l’Alcazar neuf, où don Jayme Gratte un air maugrabin, Carmen dansant dans son lubin : Ce n’est pas ce que j’aime.
Contrerime XXXII. De tout ce gala de province Où l’on donnait Manon, Je ne revois plus rien sinon Ta forme étrange, et mince ;
Vêtue à l’envi d’un beau soir D’une liquette d’écarlate Et d’un seul bas noir, délicate À voir, Telles, divin marquis, les seules
Contrerime XVI. Trottoir de l’Élysé'-Palace Dans la nuit en velours Où nos coeurs nous semblaient si l… Et notre chair si lasse ;
Contrerime XXVII. Cet huissier, qui jetait, l’été, Toute autre odeur que l’ambre, Avait le nom d’un pot de chambre Et la fétidité.
Contrerime II. Toi qu’empourprait l’âtre d’hiver Comme une rouge nue Où déjà te dessinait nue L’arôme de ta chair ;
Contrerime I. Avril, dont l’odeur nous augure Le renaissant plaisir, Tu découvres de mon désir La secrète figure.
Contrerime XXVI. Comme les dieux gavant leur panse, Les Prétendants aussi. Télémaque en est tout ranci : Il pense à la dépense.
Contrerime XLIX. J’ai beau trouver bien sympathique Feu Loufoquadio, Ses Japs en sucre candiot, Son Bouddha de boutique ;
Contrerime IX. Ô mer, toi que je sens frémir A travers la nuit creuse, Comme le sein d’une amoureuse Qui ne peut pas dormir ;
Si tu savais encor te lever de bon… On irait jusqu’au bois, où, dans c… Poursuivant la rainette, un jour,… Tremblante, tes pieds nus ont leur… Déjà le rossignol a tari sa chanso…