Quand l’amitié tremblante
T’abandonna mon sort,
Que ta main bienfaisante
Me sauva de la mort,
Pour la reconnaissance
Je pris l’amour,
Et, moins que ta présence,
J’aimai le jour.
Mais ma timide flamme
Fait naître ta pitié.
Est-ce assez pour mon âme
D’une froide amitié ?
Vainement l’espérance
M’a au guérir,
Si ton indifférence
Me fait mourir !
Contre un sort invincible
Je ne veux plus m’armer !
Viens me rendre insensible,
Si tu ne peux m’aimer.
De mon âme asservie
Romps le lien ;
En reprenant ma vie,
Reprends ton bien !