Thérèse, Adeline BLAISE LEMAIRE

SUR LES HAUTEURS DE BOURBONNE

Bourbonne-les-Bains, 1989

Dans le parc du vieux château
Je marche lentement
Pour profiter de ces courts instants
Qui me restent encore
Mes pas crissent sur les cailloux
Des allées
Des massifs fleuris forment
Plusieurs tapis colorés dans le gazon
Un petit promontoire
M’attire entouré de bosquets
Au milieu duquel est
Placé un petit banc de bois
Assise, mes yeux se reposent
Je suis seule à cet endroit
Dans le cadre de verdure
En contrebas, des promeneurs
Pressés, marchent en silence
Le vent agit et remue fortement
Les branches des grands arbres
Au loin, tout autour les coteaux
En partie couverts de forêts
Forment un épais collier
Entrelacé de perles rouges
Que dessinent çà et là
Les petits villages
Aux toits couverts de tuile
Il fait bon sur ce banc
La brise fraiche, caresse
Mes épaules et le cou
Plus loin des couples
S’épanchent, se regardent
Désir de l’âge la peur
D’arrêter de vivre leur
Donne un regain de vigueur
Moi, mon carnet et mon crayon
Je suis heureuse
De ce calme et de ce tout
Pourquoi cet envoutement ?
Est-ce l’influence des dieux antiques
Qui hantent encore ces lieux
Bourbonne a un charme
Qu’il faut savoir trouver
Prendre une clé,
Ouvrir toute grande
La porte féérique, faite de calme
De bien être ; d’air pur
De rêves, de pensées
Je suis sous un de ces charmes
Mais lequel ?
Ô éternelle magie
Je m’arrache avec mélancolie
A cette simple beauté
Si nous pouvions vivre de rêves
Ce serait merveilleux.
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