C’est au petit matin
Ce va et vient
Incessant des curistes
Qui vont et viennent
En robe de chambre
Jogging, peignoirs en
Éponge de tous coloris
Âgés, jeunes et moins jeunes
Heureux de se retrouver
Amis de l’année passée
On parle, on se retrouve
Un peu vieilli
Mais tout ragaillardi
Par cette cure nouvelle.
La brume s’élève
Au-dessus des grands arbres.
On entend le bruit
Des chaudières qui ronronnent
Dans le jour naissant
Comme un appel d’invite
A un lever matinal.
Cette ambiance vivante
Est pleine de mouvement.
Le kiosque en face
Étale ses trésors
Des cartes postales
Ces petits souvenirs
Seront éparpillés
Un peu partout
Donnant ça et là
Des nouvelles rassurantes
Qui sont plutôt
Une promesse d’attente
Aux parents restés chez eux.
Les navettes de loin,
Petits autobus ambulants
Nous laissent à ceux
Qui sont restés plus près
Un sentiment de fuite
Au cercle si intime
Autour des thermes.
Mais le soir, c’est là
Que se rassemblent les curistes
Voulant goûter la douceur des soirées
Tièdes et chaudes d’été
Que la vie sera plus belle
Que l’on sera mieux
Que de projets on peut faire
Sur les bancs le soir
Les amitiés qui se lient
Et celles qui se perdent
Se renouvellent l’année prochaine
Car vois-tu Bourbonne
On ne peut t’oublier
Si on a commencé à t’apprécier.
De te connaitre
Malgré les heures calmes
Qui peuvent être d’ennuis
Les jolies promenades
Et ces livres cachés
Qu’il faut savoir trouver
Dans ses temples de lecture.
Ces parties de pétanques
Passées sous les tilleuls
Sont un tout, une détente
Bourbonne-les-Bains
Au passé d’accueil
Des souverains d’antan
Couverts de gloire ou ignorés depuis des siècles
Qui ont foulés ton sol
Pour te faire confiance
Subir les effets miraculeux
De tes remèdes naturels
Que tu as donnés et dispensés
Aux quatre coins de France.