Le livre de la terre est en plein défoliage,
les folioteurs morts en chômage,
plus d’images de la mer
et ce n’est que coquilles sur les plages de l’ouvrage
Encore quelques feuillets
froissés et maculés
dans les ruines des feuillées
des derniers soldats tués.
Des cathédrales de corbeilles à papier
élèvent vers le ciel des tonnes de déchets,
de rejets,
d’ordures méningées
d’imputrescibles bandelettes
d’invisibles momies d’idées
Halte là, la vie et halte ici aussi !
C’était écrit.
Il y avait un monde fou,
la
Foliophilosophie ne pouvait tolérer ça ;
une foule folle de vie et d’amour,
une foule saoule de malheur
et de rire et d’amour,
et qui ne parlait pas l’oukipourquoicomment
Chaque fou avait son rire
Son rire à ficher en l’air
ou à le saluer jusqu’à terre
Si c’était sa marotte.
Pas un chat
plus un chat
pas un pas
pas une herbe
même pas un dernier arbre où seulement
on puisse s’abriter dessous en cas d’orage
même pas d’orage
Et peut-on réellement dire qu’il n’y a
plus rien ?
Bien,
Ce serait peut-être un peu plus gai que le grand chose qu’ils annonçaient.