C’est fini pour aujourd’hui,
Comme pour demain et hier,
La furieuse fureur m’appuie,
Comme mes opinions dans l’air.
Seul contre tous, libre, j’avance,
Tout droit, quelquefois m’écartant,
Mon chemin est comme une lance,
Qui se fraye seul, dans le temps.
Rien ne m’achève, ne m’attire,
Rien ne me porte, m’affaiblit,
Avec aucun rêve en désir,
Aucune parole amoindrie.
Je reste seul, comme cela,
Dans cet océan aplati,
Inconnu, dans ce monde-là,
Dans l’immense champ asservi.