Permet moi de donner, à ces gens affamés,
À ces costumes cravates, qui voient en blanc et noir,
Ces montres déréglées, qui sont toutes ignorées,
Temps de temps dans ces salles, sans croiser de regards,
Pour partir sermonner, la machine à café,
Ils ont tous faim de temps, la seule chose qui leur manque.
Alors que ceux dehors, n’ont pas de vis à vis,
Ils ont en main leur sort, dicté par leur génie,
Monter sur des ressorts, ce sont de vrais artistes,
Ils explosent les records, sans aucune stratégie.
Grâce à leur montagne d’or, leur lit est tout paris,
Grâce à leur passeport, ils choisissent où dormir,
Toujours avec leurs potes, ils jouissent de toutes les primes,
Même après trois plateaux, des heures à la cantine,
Les meilleurs commerciaux, à convaincre même les pires,
Nous sommes leurs animaux, ils ont trop de magie,
Dès qu’ils mettent leur chapeau, on redevient argile,
Ils nous apprennent la prose, et façonnent de rimes,
Nous avec nos boulots, pour être des machines,
On débranche nos cerveaux, qu’on nous dicte nos vies.
Merci à l’haricot, qui nous fera grandir,
Au sein d’un grand bouleau, où apprécier la pluie,
À chacun son rameau, réuni à la cime
À chacun son noyau, mais tous les mêmes racines