Mathilda

Orage 1, 4 juin

l’eau ruisselle entre les rainures du carrelage
elle suinte des murs et des fenêtres
entre les moisissures humides
Ma maison se délabre,
je suis rassurée
la douceur de l’orage
le bleu gris qui tire vers le vert
et les plantes du salon
immobiles
Je me sens humaine quand je vois ces murs poreux
Tout n’est pas infaillible,
tout n’est pas solide et imperméable
On peut tous perdre son toit
et sentir la pluie sur sa peau
L’eau peut tous nous envahir si elle a envie
Mais je reste moi
j’ai toujours les voix des gens que j’aime en tête, la musique
et je m’ai, moi
certains sons,
je les graverai dans ma mémoire
pour m’en rappeler quand tout prendra l’eau.
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