Charles Dovalle

Tes yeux où je lis ton âme.

Noirs et brûlants, jeune femme,
Noirs et brûlants, qu’ils sont beaux !!!
Ils ont troublé mon repos,
Tes yeux, où je lis ton âme,
Tes yeux noirs, qui sont si beaux !...
 
J’ai vu des yeux d’Espagnole,
Qui faisaient rêver d’amour :
D’où s’échappaient tour-à-tour
Et le regard qui console,
Et celui d’où naît l’amour ;
 
J’ai vu les blondes Anglaises
Et l’azur de leurs grands yeux ;
Le regard des Milanaises
M’a brûlé de tous ses feux ;
Ni les filles d’Italie,
Ni les filles d’Ibérie,
Qui pourtant sont tout ardeur !
Ni les femmes d’Angleterre,
Ni personne sur la terre
N’a ton coup d’œil enchanteur...
 
Je te fais une prière :
Que j’aie un regard de toi !
Soulève encore ta paupière,
En fixant tes yeux sur moi.
 
Assez !... c’est assez !... mon âme
Se fond sous des yeux si beaux,
J’y perdrais tout mon repos...
Noirs et brûlants, jeune femme,
Noirs et brûlants, qu’ils sont beaux !

Poésies de feu (1830)

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